Création 2024
For gods only . Sacre#3
Solo créé pour Marie-Agnès Gillot
Création
Olivier Dubois
Collaborateur artistique
Cyril Accorsi
Scénographie et costumes
Morgane Tschiember
Musique
François Caffenne et Le Sacre du Printemps d’Igor Stravinksy
Lumières
Emmanuel Gary
Régie générale
François Michaudel
Interprétation
Marie-Agnès Gillot
Durée du spectacle
50 minutes
Production
Compagnie Olivier Dubois
Les Visiteurs du Soir
Coproductions
Festival Bolzano Danza | Tanz Bozen
L’Onde, Scène conventionnée d’intérêt national – Art et Création pour la Danse
Théâtre Gymnase-Bernardines
Soutiens
Rés
En partenariat avec Mycowork (costume) et Colaab (scénographie)
Olivier Dubois est actuellement artiste associé au CENTQUATRE-PARIS, et à L’Onde, Scène conventionnée d’intérêt national – Art et Création pour la Danse avec sa compagnie COD.
COD – Compagnie Olivier Dubois reçoit le soutien de la Direction Régionale des Affaires Culturelles d’Île-de-France, de la Région Île-de-France.
Olivier Dubois répond une nouvelle fois à l’appel du Sacre. Après Germaine Accogny en 2014. Avec For gods only, il réitère cette fois-ci avec une déclaration d’amour à la danseuse étoile Marie-Agnès Gillot.
C’est la suite de la collection de Sacre(s) du Printemps, une dissection qu’il propose, pour en savoir plus sur les fantômes de cette œuvre.
Devenir une légende,
C’est être volé de son lendemain, de son adieu, de sa disparition
C’est être dépossédé de sa destinée
C’est devenir le musée de soi-même. Une galerie d’une collection permanente de l’œuvre de sa vie
C’est un coma du vivant
C’est l’espace immobile de la vie sans mort, c’est être déjà éternellement disparu(e).
Je vois Diane Chasseresse sans gibier, je vois Marilyn sans robe, Callas sans voix, un samouraï sans l’honneur du combat
C’est une étoile qui brille, simplement parce que celui qui la regarde ne sait d’elle qu’une seule chose, qu’elle est étoile… et cela lui suffit!
De l’étoile au trou noir, une histoire de temps!
C’est ne plus gravir, ne plus chuter, ne plus crier, ne plus gémir, ne plus rire…
Être légendaire comme morte !
Il n’y a en elle ni changement, ni ombre de variation. Elle n’est pas un processus en devenir.
Elle est un(e) être éternelle, figée… sans succession, sans descendance.
C’est une bête mythologique que l’on vénère et qui raconte notre époque.
Par nos légendes, nous créons à nouveau un corpus mythologique… Peut-être parce qu’il nous faut encore donner sens à notre Histoire, comme les repères rassurants de nos civilisations contemporaines.
En figeant dans le temps de nouvelles idoles, nous cadençons notre temps,
nous immortalisons celles et ceux qui incarnent éternellement nos souvenirs,
nos fantasmes et nos envies d’infini.
C’est peut-être l’inconscient qui lutte contre notre propre mortalité,
et pire encore celle de notre espèce
Divin(e), trop divine(s)
Alors,
J’imagine Marie-Agnès en samouraï, assise.
Elle attend, on l’observe
Autour d’elles, des têtes, elles sont posées, déposées, empalées.
Trophées de ses combats, musée de nos dieux modernes… ?
Elle danse,
Elle danse son Sacre, le sacrifice de la vie pour les yeux du monde pour qu’ils puissent enfin
regarder en face, leurs mondes qui disparaissent!
Et puis peut-être de la douceur, de l’Ambroisie, ce miel sauvage, nourriture des dieux…
Olivier Dubois