Création 2013

Élégie

Pièce pour 17 danseurs

Création

Olivier Dubois

Interprétation

17 danseurs

Collaborateur artistique

Cyril Accorsi

Durée du spectacle

60 minutes

Lumières

Patrick Riou

Musique

Richard Wagner Elégie WWV 93 en la bémol – François Caffenne

Production

Ballet National de Marseille

Coproduction

COD / Compagnie Olivier Dubois

Création

28 août 2013 dans le cadre d' »Août en Danse », temps fort de Marseille-Provence 2013

Noir sur scène. Les spectateurs sont comme éblouis par l’obscurité qui les enveloppe. Tout juste distinguent-ils cet homme, seul, avant de comprendre que ce fragment d’humanité est encore porté par un magma d’ombre. Une lave composée d’êtres en fusion au seuil de l’Enfer dont on ne sait pas s’ils veulent en sortir, ou empêcher toute évasion…

« Qui donc, si je criais, parmi les cohortes des anges m’entendrait ? » : quand, en 1923, le poète tchèque Rainer Maria Rilke publie les Elégies de Duino (qui inspirent cette pièce surnaturelle), il sonne le glas du romantisme et part sur la piste d’un symbolisme qu’il veut lyrique mais surtout intérieur. Un texte sur la place de l’homme dans ce monde, très rapidement devenu culte.

Après L’Après-midi d’un faune, Le Lac des cygnes ou encore Le Boléro, cette nouvelle incursion dans l’aventure des révolutions intellectuelles et mélancoliques est aussi pour Olivier Dubois, chorégraphe de l’insurrection et de la résistance, l’occasion de réaffirmer qu’il faut, selon le mot du biologiste Alain Zecchini, « témoigner des expressions de notre monde, pour le sauver et le faire ressusciter, invisible en nous. »

Avec ce « chant endeuillé de l’ange », Olivier Dubois et les danseurs du BNM nous rappellent encore qu’être homme ne fait pas Humanité. Un opus puissant, sombre et envoûtant scandé par les musiques de François Caffenne et de Richard Wagner.

Ce qu’ils en pensent

« Chef d’œuvre. Olivier Dubois s’affirme comme un chorégraphe exceptionnel Avec Elégie il offre au Ballet National de Marseille une pièce aux mille connotations romantiques, plastiques et littéraires, déployant un propos existentiel, comme puisé au fondement de la Création, s’élevant et s’affaissant dans une semie obscurité fascinante… »

Agnès Freschel – Zibeline

« Élégie … d’une beauté vertigineuse. »

Philippe Noisette – Les Echos